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Épilogue : Et maintenant ?

Si vous êtes arrivé jusqu'ici, deux possibilités :

  1. Vous avez procrastiné quelque chose d'important en lisant cet article (l'ironie, toujours l'ironie)
  2. Vous cherchez vraiment à améliorer votre gestion du temps

Dans les deux cas, voici votre mission, si vous l'acceptez :

Ne changez pas tout d'un coup. Choisissez UNE petite chose dans cet article qui vous a parlé. Une seule. Et essayez-la pendant une semaine. Juste pour voir.

Peut-être la règle des 3 tâches par jour. Peut-être le fait de désactiver vos notifications pendant 2 heures. Peut-être simplement vous autoriser à procrastiner sans culpabilité pendant 30 minutes.

Ne cherchez pas la transformation radicale. Les petits changements répétés créent de grandes transformations. C'est moins spectaculaire, mais infiniment plus durable.

Et rappelez-vous : vous n'êtes pas en guerre contre le temps. Vous êtes en négociation permanente avec lui. Certains jours, vous gagnerez. D'autres jours, lui gagnera. Et c'est la vie.


Annexe : La boîte à outils anti-chaos

Pour ceux qui aiment le concret, voici quelques outils et astuces pratico-pratiques à garder sous la main :

Le rituel des 3 questions du matin

Chaque matin (ou la veille au soir si vous n'êtes pas du matin), posez-vous trois questions :

  1. Qu'est-ce qui est absolument critique aujourd'hui ? (1 chose maximum)
  2. Qu'est-ce que je veux vraiment accomplir ? (2-3 choses)
  3. Qu'est-ce que je vais laisser tomber sans culpabilité ? (soyez honnête)

C'est simple, rapide, et ça recadre votre journée.

La règle des 2 minutes

Si une tâche prend moins de 2 minutes, faites-la immédiatement. Répondre à cet email, ranger ce truc, noter cette info... C'est plus rapide de le faire que de le mettre sur une liste, de le reporter, et de culpabiliser de ne pas l'avoir fait.

Le rendez-vous avec soi-même

Bloquez dans votre agenda des créneaux de "travail profond" comme vous bloqueriez une réunion importante. Et respectez-les comme vous respecteriez un rendez-vous chez le dentiste (bon, mauvais exemple, personne ne respecte vraiment ses rendez-vous chez le dentiste, mais vous voyez l'idée).

Pendant ces créneaux : téléphone en mode avion, notifications désactivées, porte fermée. Vous n'existez plus pour le monde extérieur.

La technique du "batch processing"

Au lieu de répondre aux emails tout au long de la journée (et de perdre votre concentration à chaque fois), regroupez-les : 3 créneaux de 30 minutes par jour, par exemple. Pareil pour les appels téléphoniques, les tâches administratives, etc.

Le cerveau adore la répétition et déteste les changements de contexte. Donnez-lui ce qu'il aime.

Le journal de procrastination

Pendant une semaine, notez chaque fois que vous procrastinez : qu'est-ce que vous deviez faire, qu'est-ce que vous avez fait à la place, comment vous vous sentiez.

Vous allez découvrir vos patterns. Peut-être que vous procrastinez toujours à 15h (coup de barre post-déjeuner ?). Peut-être que c'est toujours le même type de tâches (celles qui vous angoissent ?). Une fois que vous connaissez vos patterns, vous pouvez adapter votre stratégie.

La liste "pas pour aujourd'hui"

En plus de votre to-do list, ayez une liste "not to-do" : les choses que vous pourriez faire, qui semblent urgentes ou importantes, mais que vous décidez consciemment de ne PAS faire aujourd'hui.

C'est libérateur. Vous n'oubliez pas ces tâches (elles sont listées), mais vous vous autorisez officiellement à ne pas les faire maintenant. Ça calme cette petite voix anxieuse qui vous rappelle tout ce que vous n'avez pas fait.

Le test de la pierre tombale

Celui-là fait réfléchir : imaginez votre pierre tombale. Qu'est-ce qui y sera gravé ? "Elle répondait à ses emails dans l'heure" ? "Il avait toujours un agenda parfaitement organisé" ?

Probablement pas. Probablement quelque chose comme "Il était là pour les gens qu'il aimait", "Elle a créé des choses qui lui tenaient à cœur", "Il savait rire de lui-même".

Gardez cette perspective en tête quand vous êtes en train de stresser pour une deadline ou de culpabiliser de ne pas être assez productif. Dans 50 ans, est-ce que ça aura vraiment compté ?