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Introduction – Le crime du texte mort-né

Combien de mails ou de rapports meurent avant la deuxième ligne ? Trop. Des pages entières s’éteignent dans le silence des boîtes mail, assassinées par des phrases sans âme et des formules toutes faites. Le lecteur, lui, s’enfuit à la première occasion, égaré dans la jungle des « dans le cadre de » et des « veuillez trouver ci-joint ».

Pourtant, écrire n’est pas qu’un acte administratif. C’est une forme de mise en scène. Les mots sont des acteurs : certains brillent, d’autres traînent les pieds. Le bon texte, c’est celui qui a du souffle, du rythme, un regard. Il ne se contente pas de transmettre une information, il crée une impression.

Écrire, c’est capter, séduire et embarquer, même dans un compte rendu ou un mail interne. Parce qu’un texte bien tourné, c’est un message qu’on lit jusqu’au bout — et qu’on retient. Si l’écriture était un bal, beaucoup d’entreprises danseraient encore le slow des années 80, engluées dans la lenteur et la convenance. Il est temps d’apprendre le rock : plus franc, plus nerveux, plus vivant.

Écrire, c’est donner envie. Et dans un monde saturé de notifications et de chiffres, l’envie, c’est déjà la moitié de la victoire.