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1. La clarté : l’arme fatale du style

Avant le panache, la lumière.
Une phrase claire, c’est une respiration. Elle ne cherche pas à impressionner, elle veut être comprise. Trop de textes s’enlisent parce qu’ils confondent complexité et intelligence. On empile les mots, on dilue le sens, et tout le monde finit perdu — auteur compris.

La clarté, c’est l’art de couper dans le gras. On ne dit pas « dans le cadre de la mise en place d’un dispositif », on dit « nous lançons un projet ». On ne procède pas à l’étude d’un document, on le lit. Chaque mot inutile est une miette de pain sur le clavier de la paresse.

Être clair, ce n’est pas être simpliste. C’est respecter ton lecteur, lui épargner le décryptage. C’est lui tendre la main plutôt qu’un labyrinthe. La bonne phrase ne cherche pas à briller, elle éclaire. Et c’est précisément ça, le style : une pensée nette, servie sans fioritures, mais avec justesse.

Écrire avec clarté, c’est comme ouvrir une fenêtre dans une pièce surchauffée : l’air circule, la lecture devient fluide, et tout le monde respire mieux.
Et quand ton lecteur comprend sans effort, il te suit — même dans les méandres d’un budget ou d’un plan d’action.

Astuce : relis ton texte comme si tu étais ce collègue épuisé qui lit ton mail à 18h, entre deux réunions Teams et un café froid. Si tu t’ennuies ou tu bloques, ton texte a besoin d’un bon ménage. Raccourcis, simplifie, clarifie. Si ta phrase ne passe pas du premier coup, elle ne passera jamais.