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En guise de conclusion : la sagesse de la limite

Il existe une sagesse particulière dans l'acte de refuser. Elle tient dans la reconnaissance de notre finitude. Nous avons un temps limité, une énergie limitée, une capacité d'attention limitée. Prétendre le contraire, c'est se mentir — et mentir aux autres.

Dire "non", c'est honorer cette réalité. C'est choisir où placer notre "oui" pour qu'il ait du sens, de la force, de la durée. C'est préférer quelques engagements profonds à une multitude de demi-présences. C'est protéger la flamme plutôt que de la laisser s'épuiser.

Et au fond, c'est peut-être le plus beau cadeau que l'on puisse faire à un collectif : ne pas lui offrir notre sacrifice, mais notre présence entière, lucide, joyeuse. Une présence qui dure, parce qu'elle est nourrie et respectée.

Alors oui, apprenons à dire "non". Sans culpabilité, sans violence, sans drame. Avec douceur, clarté, et cette conviction tranquille que les vraies relations — celles qui comptent — survivent toujours à une limite posée avec honnêteté.