Le piège du "oui" perpétuel
Dans l'univers associatif, il existe une créature mythique que tout le monde connaît : celle qui dit toujours "oui". Oui pour tenir le stand samedi. Oui pour refaire le budget. Oui pour accueillir les nouveaux bénévoles à 8h un dimanche matin. Cette personne rayonne d'engagement... jusqu'au jour où elle s'effondre, épuisée, amère, et disparaît sans laisser d'adresse.
Le problème n'est pas l'engagement. C'est l'absence de frontières. Dans un milieu où l'on donne de son temps par conviction, par passion, par sens du collectif, refuser une demande peut ressembler à une trahison. Pourtant, dire "non" n'est pas un acte d'égoïsme. C'est un acte de lucidité et de respect — envers soi-même, et envers les autres.