Passer au contenu principal

Chapitre 7 : Les ennemis de votre temps (et comment négocier avec eux)

Les réunions qui auraient pu être un email

Vous savez de quoi je parle. Ces réunions où 8 personnes passent une heure à discuter de quelque chose qui aurait pu être résolu en deux paragraphes par écrit.

Tactique de survie : demandez toujours un ordre du jour avant. S'il n'y en a pas, la réunion n'est probablement pas nécessaire. Proposez un document collaboratif à la place. Devenez le héros qui sauve 8 heures de travail collectives.

Si vous ne pouvez pas éviter la réunion : arrivez avec vos questions préparées, restez concentré, et quand la discussion dérive (elle dérivera), ramenez gentiment au sujet : "Super discussion, mais revenons à notre objectif initial..."

Les notifications, ces petits vampires d'attention

Chaque notification interrompt votre concentration pour environ 23 minutes en moyenne. Oui, 23 minutes pour retrouver le même niveau de focus.

Faites le calcul : 20 notifications par jour = 7 heures perdues. C'est presque une journée entière.

Solution radicale : désactivez TOUT. Vraiment tout. Les emails, les messages, les réseaux sociaux. Mettez des créneaux fixes dans la journée pour consulter vos notifications (par exemple : 10h, 14h, 17h). Le monde ne s'écroulera pas si vous ne répondez pas dans les 3 minutes.

Et non, vous n'êtes pas obligé d'être disponible 24/7. Même pas pour votre patron. Surtout pas pour votre patron.

Le perfectionnisme, ce saboteur élégant

Le perfectionnisme se déguise en allié : "Je veux juste que ce soit bien fait." Mais c'est en réalité un saboteur qui vous empêche d'avancer.

Le perfectionniste ne termine rien parce que rien n'est jamais assez bien. Il passe 5 heures sur un détail que personne ne remarquera. Il refait 17 fois quelque chose qui était déjà correct à la version 2.

Mantra anti-perfectionnisme : "Fait vaut mieux que parfait." Vous pouvez même vous le tatouer.

Le multitâche, ce mythe persistant

Votre cerveau ne peut pas faire plusieurs choses en même temps. Point. Ce qu'on appelle "multitâche" est en fait du "task-switching" : vous passez rapidement d'une tâche à l'autre, en perdant de l'efficacité à chaque transition.

Vous pensez être productif en rédigeant un rapport tout en répondant à vos messages et en écoutant une réunion ? Vous êtes en fait en train de faire trois choses médiocrement au lieu d'en faire une bien.

Solution : monotâche radical. Une chose à la fois. C'est contre-intuitif dans notre monde de l'hyper-sollicitation, mais c'est la seule façon d'être vraiment efficace.