Les conséquences du "oui" automatique
Accepter sans discernement ne rend service à personne.
L'épuisement. Le burn-out associatif est réel. Il touche celles et ceux qui donnent sans compter, jusqu'à ce que le réservoir soit vide. La fatigue ne se contente pas d'affecter l'individu : elle contamine le collectif, créant des tensions, des malentendus, des départs brutaux.
La perte de qualité. Dire "oui" à tout, c'est souvent faire les choses à moitié. Un engagement sincère nécessite du temps, de l'énergie, de la concentration. Multiplier les tâches, c'est risquer de bâcler ce qui compte vraiment.
Le ressentiment. Les "oui" forcés se transforment tôt ou tard en rancœur. Contre les autres, qui "demandent trop". Contre soi-même, pour n'avoir pas su poser de limites. Cette rancœur érode les relations et empoisonne le plaisir de l'engagement.
Le déséquilibre structurel. Quand quelques personnes disent toujours "oui", les autres s'habituent à déléguer. L'association devient dépendante de quelques piliers fragiles, au lieu de cultiver une véritable répartition des responsabilités.