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Le "non" comme acte politique

Dans un monde qui valorise la productivité, la disponibilité, la performance, dire "non" est un acte de résistance. C'est affirmer que notre temps a de la valeur, que notre énergie n'est pas une ressource infinie, que nous ne sommes pas réductibles à notre utilité.

En milieu associatif, cette dimension est d'autant plus cruciale. Beaucoup d'associations naissent d'une volonté de transformer le monde, de défendre des valeurs de justice, de solidarité, de respect. Or, ces valeurs commencent à l'intérieur du collectif. Une organisation qui épuise ses membres trahit ses propres principes.

Dire "non", c'est donc aussi défendre une certaine idée de l'engagement : non pas le dévouement aveugle et sacrificiel, mais une implication consciente, choisie, durable. C'est refuser la logique du martyr pour lui préférer celle de la joie partagée.