Les fondations d'un "non" sain
Dire "non", ce n'est pas claquer une porte. C'est ouvrir un espace de dialogue honnête.
1. Connaître ses limites
Avant de refuser, encore faut-il savoir où se situe notre seuil. Combien d'heures par semaine puis-je consacrer à l'association ? Quelles tâches me nourrissent, et lesquelles me vident ? Quels sont mes besoins incompressibles — sommeil, famille, solitude, loisirs ?
Cette cartographie personnelle n'est pas égocentrique. Elle est pragmatique. Un bénévole épuisé n'aide personne. Un bénévole qui connaît ses limites peut s'engager durablement.
2. Accepter l'inconfort
Dire "non" est rarement confortable. Il y aura peut-être un silence gêné, un regard déçu, une pointe de tension. C'est normal. L'inconfort n'est pas un signe qu'on a tort. C'est simplement la manifestation d'un ajustement nécessaire.
Apprendre à tolérer cet inconfort, sans chercher à le fuir en cédant, est une compétence émotionnelle précieuse. Avec le temps, elle devient presque naturelle.
3. Se libérer du besoin d'approbation
Notre valeur ne dépend pas de notre disponibilité. Un "non" ne fait pas de nous une mauvaise personne. Au contraire : savoir poser des limites témoigne d'une maturité relationnelle et d'un respect de soi qui, à long terme, inspire plus de confiance qu'une disponibilité illimitée et artificielle.